Folklore

LA FÊTE DES FOUS : UNE LONGUE HISTOIRE

La Fête des Fous a 50 ans … à Sainte-Walburge, oui ! Mais elle fait revivre ici une fête populaire qui a plus de mille années d’existence.

Elle est née au moyen-âge, dans plusieurs pays à la fois. Où elle portait parfois des noms différents.

On l’appelait : Fête des Fous, bien sûr, mais aussi, Fête des Enfants, ou bien Fête de l’Ane. Et vous remarquerez que c’est chaque fois un pied de nez à l’autorité.Au Moyen-Âge, et pendant des siècles, l’autorité a traité, soit par le mépris, soit avec une main de fer, les enfants, les ânes et les fous. Alors, dans toute l’Europe, au cœur des villes et des villages, c’est le même genre de fête : celle des humbles, des faibles, de ceux qui, d’habitude, n’ont rien à dire, et n’ont pas ce qui – à toutes les époques – donne le pouvoir : l’argent ! La Fête des Fous c’est aussi le Fête des pauvres !Alors, dans ces dures existences, le défoulement est nécessaire, indispensable ! Et même les autorités l’ont bien compris. Pendant quelques jours … et quelques jours seulement … on laisse aller, on lâche la vapeur !

Alors, éclate une fête folle, débridée, où les hiérarchies se retrouvent cul par-dessus tête. On élit un Pape des Fous, qu’on choisit le plus ridicule possible. L’Âne est roi, on le fait entrer dans l’église. Au lieu de dire « Amen », on dit : « Hihan ! Hihan ! » On se choisit une autorité folklorique : « La Compagnie des Fous ». Le pouvoir est confié à une femme protectrice, une mère : « Mère Folle » déjà !En ces temps-là, son compagnon s’appelle « Bontemps ». Chez nous, ce compagnon s’appelle « Folin Bontemps », et dans notre quartier, il y a une rue Bontemps. Et déjà, au Moyen Age, on se livre à des jeux d’enfants, pas sérieux du tout, spontanés et gratuits. On chante, on danse, on rit, on efface les barrières sociales.

Merci à ces ancêtres fous !

Et nous voilà en 2023 ! Il y a 48 ans qu’existe ici, une fête populaire, spontanée, animée par des gens sans pouvoir, sans autorité officielle, sans rétribution …les animateurs se décarcassent gratuitement … de nos jours, c’est complètement fou, non ?

Croyez-vous que l’hymne des fous rapporte de l’argent à son auteur ? Pas du tout !Croyez-vous que les rédacteurs du Petit Folin soient rétribués ? Et bien non ! Croyez-vous que la Maîtrise s’enrichisse à la Fête ? Elle y serait plutôt de sa poche ! Et si vous croyez que le Maïeur est grassement payé, c’est encore raté ! Et dans les rues … on joue pour des prunes ! Ici, comme au Moyen Age, le calcul n’est pas invité ! Priorité à la générosité, à la spontanéité, à la fantaisie, à la bonne humeur contagieuse. Ici, se crée et se recrée une oasis de chaleureuse folie ! Cette folie qui délivre, cette folie que nous voulons vivre … … cette folie a 50 ans et quelques siècles … derrière elle ! Mais devant aussi, bien sûr !

Follement vôtre, Antoine Magnée Gardien des Traditions

 

La fête au fil des ans
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LA CONFRÉRIE DES FOUS

Née en 1979 et constituée par tous les habitants du quartier qui se reconnaissent dans la Fête des Fous et veulent œuvrer à sa réalisation, la Confrérie des Fous est animée par une Maîtrise. Celle-ci a pour objectifs précis de développer et soutenir des activités destinées à rendre toujours plus vivant, pendant toute l’année, l’esprit de la Fête des Fous. Elle veille jalousement au respect de la Charte de la Fête et prend une part active dans son organisation, sans pour autant s’en assurer la mainmise. La Maîtrise de la Confrérie cherche surtout à développer l’aspect festif et l’esprit fraternel propre aux Fêtes des Fous moyenâgeuses dont elle entend reprendre les traditions. La dizaine de compagnons qui composent la Maîtrise se dénomment Grand Maître, Maître, Grand Epistolier, Grand Argentier, Gardien des Traditions ou Grand Echanson selon les services qu’ils rendent au sein de la Confrérie. Chaque année, les membres de la Maîtrise de la Confrérie arborent leur très joli costume. Ils sont entourés de très nombreux adeptes portant fièrement le chapeau des fous et agitant leur marotte, insigne de leur appartenance à cette grande communauté.
Aux amis et aux invités qui viennent à Sainte-Walburge, la Confrérie proposera deux spécialités que l’on ne sert que pendant les festivités : une pâtisserie en forme de cœur (l’emblème de la Confrérie) et un Elixir dont la recette est secrète et qui fait les délices de chacun. Il s’agit là de deux créations gastronomiques que, volontairement, on retire des étalages une fois les lampions éteints.
« Le Sage a toujours dans le cœur un fou qui ne demande qu’à sortir » Tel est la devise de notre confrérie.

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NAISSANCE DE FOLIN BONTEMPS

En 1982, le premier Géant de la Fête apparaît et est appelé Folin Bontemps. Ces oreilles font penser, folie imprévue, … au Prince Charles d’Angleterre ! Revêtu du costume de la confrérie des Fous, il fait sa première sortie avec le Cortège aux Flambeaux le samedi 4 septembre et est baptisé à l’Elixir sur le parvis de l’église. Comme vous l’aurez sûrement deviné, le thème de l’année 1982 est donc intitulé le « Baptême de Folin ».
Il sera désormais le symbole de tous les Saints-Walburgeois

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ÂNE JE T'AIME

Ainsi donc la Fête des Fous 1985 intitulée « Âne, je t’aime » sera un âne, symbole de l’humanité et du service. Le samedi 31 août au soir, le sacre de l’âne, parabole du retournement et de la conversion auxquels invite la Fête des Fous, sera célébré. Déjà au
Moyen-Âge, les fêtes des fous s’appelaient parfois « Fête de l’Âne ».
Mais 1985 est aussi une année électorale ; nos édiles communaux sont nombreux à la réception le dimanche matin… et seront tous décorés de l’ordre de la carotte. L’après-midi, un bulletin de vote sera distribué (A qui voulez-vous dire « Âne, je t’aime » ?).
Et depuis cette année, notre âne bien aimé est le roi de la Fête et sera fêté chaque année le 31 août.
Ce personnage est petit, celui qui rend service à tous, porté sur le trône parce qu’il ne cherche ni le pouvoir ni la gloire.

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LA NEF DES FOUS

La Fête des Fous, vous le savez, n’est pas née d’hier. Il y a maintenant 45 ans qu’elle se célèbre à Sainte-Walburge mais, bien avant cela, durant le Moyen-Age et à travers toute l’Europe, les fêtes des Fous existaient au même titre que les carnavals et autres réjouissances. Des traditions animaient, d’année en année, ces jours de fête. En voici une, la NEF DES FOUS, dont on a trouvé la trace et qui est mise au goût du jour sur notre colline. Pendant la Fête chaque personne est invitée à y déposer ses rêves les plus fous, la Nef les emportera lors de son départ le dimanche soir (qui marque la fin des festivités) afin que pour la Fête prochaine ils se soient réaliser.

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FLEURES, FEMMES, FOLIES

La Fête 1987 intitulée « Fleurs, Femmes, Folie » verra l’arrivée de Mère Folle le samedi 5 septembre et sa rencontre avec le Géant Folin. Cette Fête mettra à l’honneur la gratuité des fleurs et de l’amour fou. Une vie sans fleurs, sans amour, sans folie, c’est comme une longue route sans maison bleue…. On ne s’y arrête pas, on n’y chante pas. Mère Folle, c’est la fleur, l’image même de la sagesse, de la Folie et de son éloge. C’est le personnage central des anciennes Fête des Fous. C’est d’elle que naissent les petits fous afin de perpétuer la Folie à travers les temps. Elle est donc la gardienne de l’esprit de la
Fête. C'est elle qui engendre les petits fous.

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PLUS ON EST DE FOUS, PLUS ON FÊTE!

La Fête des Fous entame sa deuxième décennie (en 1994) sur les chapeaux de roues. Quoi de plus beau qu’une naissance ? Le samedi 3 septembre au soir, en plein spectacle sur le parvis, Mère Folle ressent des contractions et c’est la naissance de Princesse Fantaisie.
Comme vous vous en doutez, le thème de cette année-là est intitulé « Plus on naît de fous, plus on fête… ». Princesse Fantaisie est donc la fille de Mère Folle et de Folin. De par son nom, elle symbolise le lieu, l’espace intérieur de chacun où se libère l’imagination, l’imaginaire. Espace où s’exprime toutes les critiques de la société mais espace de rêve aussi et de recréation d’un monde meilleur. La Fantaisie, c’est une forme de jeu qui étend les frontières du futur. Princesse Fantaisie est noire de peau pour nous rappeler à tous que la Fête est universelle et lieu de solidarité.

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SI JE SERAIS PETIT... SI JE SERAIS GRAND

Ce sont les enfants de Mère Folle. Ils parcourent le monde afin de disséminer la vraie folie. Tout ce qui est touché par eux entre en Fête.

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EN AVANT LA FÊTE

Né en 1984, il est l'avant-garde de la Fête. C'est à lui qu'incombe la joyeuse tâche d'annoncer la Fête à tout moment et en tout lieux. Ça première apparition date de 1984 où il est au premier plan. En 2012, il a eu droit à sa propre statue sur le rond-point le plus "visité" : Le Rond-Point Jean-De Wilde. Depuis, il est la mascotte officielle de la Fête.

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LE TUBACOEUR

Le Tubacoeurs est comme son nom l’indique un immense tube arborant un bouquet de Coeurs rouges et jaunes à son extrémité. Il permet de surprendre et de titiller les Grains de Folie qui sommeillent en nous. Il permet d’amuser les petits et les grands ; et d’offrir une rose jaune saupoudrée de carmin aux Mères Folles, dans les endroits les plus inaccessibles.

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LE GRIMOIRE

Ce « personnage » est nouveau. Il s’agit d’un livre géant qui comprendra d’une part nos textes importants tels que la Charte, les Commandements des Fous, l’Hymne des Fous et d’autre part, tous nos rêves de Folie et de Fête (écrit en encre sympathique). Tout le monde aura l’occasion pendant la Fête d’y écrire son ou ses rêves mais à l’encre invisible du moins à nos yeux de mortels. On pense que seule, Mère Folle, est capable de lire cette encre ; Folin, l’Ane Roi, Princesse Fantaisie mais on en est moins sûr. La composition de cette encre est secrète et remonte à la nuit des temps. Le Grimoire est transporté sur la Nef des Fous.

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Le Matuvupasséparlaviensfairelafêteavecmoi

un nom bizarre, mais qui a tout son sens. Il est composé d’une série de boîtes attachées les unes aux autres. Au bruit tonitruant, tu ne peux rester indifférent et la tête te tournera d’une pluie de Grains de Folie.

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LA MAROTTE D'HONNEUR

Pour encourager le respect de la Charte , la Maîtrise octroie régulièrement des Marottes d’Honneur. La toute première marotte a été décernée en 1983.

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LA MAÎTRISE DE LA CONFRÉRIE DES FOUS

La dizaine de compagnons qui composent la Maîtrise se dénomment Grand Maître, Maître, Grand Epistolier, Grand Argentier, Gardien des Traditions ou Grand Echanson selon les services qu’ils rendent au sein de la Confrérie. Depuis 2011, la Maîtrise acceuil des Fougeaires, des jeunes qui souhaitent intégrer la Maîtrise. Chaque année, les membres de la Maîtrise de la Confrérie arborent leur très joli costume.